Pourquoi tout le monde parle de la disparition des abeilles ?

Depuis quelques années les médias s’en donnent à cœur joie pour disserter au sujet de la disparition des abeilles. Certains d’entre eux avaient même en 2012 évoqué une possible fin du monde en faisant le rapprochement avec une soit disant allégation d’Albert Einstein, le plus célèbre scientifique de l’ère moderne. Celui-ci aurait annoncé la disparition de l’homme de la planète 4 ans après celle des abeilles.

En me rendant sur internet, sur les sites ou blogs liés à l’apiculture bien sûr, comme celui de Luberon Apiculture, mais aussi sur les medias traditionnels, je vois les mêmes déclarations alarmistes. Il n’est pas rare non plus que la conversation tourne autour de ce sujet même sur la terrasse des cafés. Plus par curiosité que pour autre chose, j’ai quelque peu approfondi la question puisque tout le monde semble en faire une affaire d’Etat.

Effectivement, presque tous les scientifiques de la terre s’accordent à dire que les abeilles disparaissent par milliards. Effectivement, la production de miel s’est raréfiée à la vitesse V. Effectivement la flore mondiale est entrain de régresser, tout comme la faune maritime qui se raréfie de plus en plus (bien que ceci n’ait rien à voir avec les abeilles).

Mais, développer une telle vision apocalyptique des choses me semble quand même un peu exagéré. Il faut dire que ma relation avec les abeilles n’est pas de celles que l’on pourrait qualifier de meilleures. J’ai été piquée par l’une d’entre elle alors qu’étant gosse, je cueillais des légumes dans notre jardin. J’en ai gardé un souvenir impérissable. Depuis, j’aime bien les abeilles, mais de loin. J’aime bien le miel aussi, mais douceur pour douceur, je préfère de loin le chocolat. Si le miel venait à disparaitre de la circulation, cela ne me ferait pas grand-chose.

C’est pourquoi je n’arrive pas à concevoir que l’on fasse autant de bruit autour du sujet. A mon sens, l’on devrait plutôt se préoccuper un peu plus des problèmes qui touchent l’humain. Est-ce qu’on parle encore beaucoup de la situation des peuples vivant au sud du sahel ? Le sida n’est-il plus un sujet d’actualité auquel on devrait trouver une solution ? Ne devrions-nous pas nous pencher davantage sur le cas des martyrs de Syrie et de Lybie sacrifiés au nom de je ne sais quelle cause ?