Les inquiétudes autour du controversé projet de loi sur le renseignement ne sont toujours pas tombées. Sept hébergeurs ont alors affirmé que ce texte les mettrait sur la touche.

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Les avis sont mitigés concernant le projet de loi

Au terme d’une rencontre avec le gouvernement il y a quelques semaines, quelques hébergeurs web affirmaient avoir obtenu des garanties suffisantes par rapport à la protection des données de leurs clients. OVH qui est leader à l’échelle européenne par exemple soutenait que ce projet de loi constituait des engagements concrets venant du gouvernement. Toutefois, d’autres comme Gandi ne partagent pas cet avis. La directrice de communication de cette société, Sophie Gironi a alors affirmé qu’ils ont été informés, mais que ce n’est pas pour autant qu’ils sont rassurés.

Toujours d’après Mme Gironi, Gandi s’opposera toujours à la surveillance de masse même s’ils sont tout à faits conscients de l’importance de la lutte contre le terrorisme. Mais pour eux, de telles méthodes viendraient anéantir 15 années de dur labeur à lutter pour la préservation des droits sur Internet.

Un mouvement de contestation important

Face à ce projet de loi sur le renseignement très controversé, le mouvement #NiPigeonsNiEspions connait actuellement un succès important, ce qui laisse paraître l’extrême inquiétude des acteurs du numérique. Il y a quelques semaines, le mouvement comptait quelques 634 signataires où figurent des éditeurs de logiciels, des start-ups, des hébergeurs ou encore des fournisseurs d’accès associatifs, etc. D’ailleurs, de très nombreux autres signataires sont déjà en attente pour rejoindre le mouvement.

Ce qui est assez difficile à comprendre, c’est qu’OVH lui-même participe à ce mouvement. Interrogée sur la question, cette société a affirmé qu’elle réalise bien le trouble existant mais qu’elle attend que le Conseil constitutionnel sorte sa saisine avant de s’exprimer.

Fuir la France ?

Sur les réseaux sociaux, certaines entreprises avaient affirmé vouloir envisager la construction de datacenters hors du territoire français, y compris OVH. Gandi de son côté a manifesté son vœu d’accompagner les structures qui souhaitent déplacer leurs centres de données sur sa plateforme luxembourgeoise. En ce qui concerne Altern.org et Eu.org, ils ont déjà annoncé qu’ils allaient déménager vers des pays où les libertés individuelles sont mieux respectées.

Face à toutes ces contraintes, le projet de loi sur le renseignement pourrait encore faire couler beaucoup d’encre d’ici quelques semaines, notamment s’il passe à l’Assemblée Nationale.

 

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